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La cybercriminalité devient la fraude la plus fréquemment signalée par les entreprises françaises

février 2018 par PwC

Le taux de criminalité économique déclaré atteint des niveaux jamais enregistrés selon la 9ème édition de la « Global Economic Crime Survey 2018 » réalisée par PwC.71% des entreprises de l’Hexagone indiquent avoir été victimes d’une fraude au cours des deux dernières années. Cette proportion est largement supérieure à celle constatée au niveau mondial (49%). Cette différence s’explique principalement par l’explosion de la cybercriminalité, qui est la fraude la plus rapportée par les entreprises tricolores (60%).

Les entreprises françaises davantage touchées par la fraude que les entreprises au niveau mondial

Dans le cadre du « Global Economic Crime and Fraud Survey » réalisé tous les deux ans, PwC a interrogé plus de 7 200 entreprises dans 123 pays. Au total, 49 % des répondants déclarent que leur entreprise a été victime d’une fraude ces deux dernières années, contre 36 % en 2016.

Dans le monde, l’Afrique (à 62 %, contre 57 % dans la précédente édition), l’Amérique du Nord (à 54 %, contre 37 % et l’Amérique latine (à 53 %, contre 28 %) font état des niveaux les plus élevés. L’enquête de cette année révèle une augmentation significative de la proportion de fraudes rapportées par les entreprises.

Dans ce contexte, la France ne déroge pas à cette tendance. Le taux de fraude constaté en France atteint un niveau record : 71% des entreprises françaises ont déclaré avoir été victimes d’une fraude au cours des deux dernières années.

L’augmentation du taux de fraude déclaré est exponentiel depuis 2009. Pour preuve, le taux s’établissait à 68% en 2016, à 55% en 2014, à 46% en 2011 et à 29% en 2009.

« La fraude demeure un enjeu majeur pour les entreprises. S’il n’est pas possible de déduire une augmentation de la criminalité économique réelle en France, ces résultats soulignent une prise de conscience accrue et une meilleure appréhension des différents types de fraude et de leurs enjeux pour une entreprise. C’est particulièrement vrai pour la cybercriminalité, qui se distingue parmi les typologies de fraude signalées par les entreprises de l’Hexagone », analyse Jean-Louis Di Giovanni, Associé PwC du Département Litiges et Investigations

La cybercriminalité : fraude numéro 1 pour les entreprises françaises

Pour la première fois depuis la création de l’étude en 2001, la cybercriminalité devient la fraude la plus signalée par les entreprises françaises devant le détournement d’actifs. 60% d’entre elles déclarent avoir été victimes de cybercriminalité sur les 24 derniers mois. En deux ans, la cybercriminalité a encore progressé de 7 points (elle s’établissait à 53% en 2016).

Cette tendance avait été anticipée lors de la précédente étude qui rapportait que 73% des dirigeants français anticipaient une augmentation du risque de cybercriminalité, contre seulement 34% au niveau mondial.

Lorsqu’elles se projettent dans l’avenir, les entreprises françaises se montrent particulièrement vigilantes face à la cybercriminalité. Celle-ci reste la fraude la plus anticipée pour les deux années à venir (52%), et ce, malgré une certaine baisse par rapport au taux de 2016.

L’étude atteste d’une prise de conscience des entreprises françaises face à ce risque : 60% d’entre elles indiquent disposer d’un programme opérationnel de lutte contre la cybercriminalité. Il s’agit d’une hausse de 23 points par rapport à 2016 où elles n’étaient que 37% à déclarer posséder un tel programme alors que la menace était déjà bien présente.

La France marque sa différence par rapport au niveau mondial où la cybercriminalité s’établit à 31% et occupe la seconde position des fraudes les plus rapportées par les entreprises. Au niveau mondial, le détournement d’actifs continue de dominer le classement des fraudes subies par les entreprises ces 24 derniers mois (45%).

En France, le détournement d’actifs est signalé par 58% des dirigeants contre 56% en 2016. Par ailleurs, la délinquance dite « astucieuse », dans laquelle nous trouvons, entre autres, la fraude au Président, est en net recul (10% contre 22% en 2016).

Les entreprises françaises investissent de plus en plus afin de détecter les fraudes

En France, 12% des participants à l’étude déclarent que les pertes causées par la fraude la plus grave qu’ils aient subie dépassent 1 million de dollars contre 18% au niveau mondial.

Aussi, l’étude note une hausse des moyens engagés par les entreprises pour combattre la fraude. 30% entreprises françaises ont dépensé plus ou beaucoup plus pour combattre la fraude au cours des deux dernières années.
Dans le prolongement de ce constat, 45% des entreprises envisagent de dépenser plus ou beaucoup plus au cours des deux années à venir, laissant entrevoir que la France s’aligne sur les tendances mondiales en matière d’investissements de ce type (44% au niveau mondial).

Pour Jean-Louis Di Giovanni, « ce constat est parfaitement cohérent avec le développement de multiples approches technologiques utilisées pour identifier des opérations frauduleuses. Si ces nouvelles techniques sont un apport important pour lutter contre la fraude, cette dernière demeure le produit d’une interaction complexe entre différentes motivations et opportunités qui ne peuvent pas être entièrement détectées par des algorithmes. C’est pourquoi l’homme demeure essentiel dans un dispositif de lutte contre la fraude ».

Par ailleurs, en moyenne, plus d’une entreprise française sur deux déclare avoir mené une évaluation globale du risque en matière de fraude. Plus spécifiquement, 48 % des répondants déclarent avoir aussi évalué le risque de cybercriminalité et 44 % des répondants ont passé au crible le risque de corruption (33% au niveau mondial).

Jean-Louis Di Giovanni conclut : « il est clair que les entreprises françaises ont été poussées par la Loi Sapin 2 dans la réalisation d’une analyse du risque de corruption ».


Méthodologie de l’étude :
PwC a interrogé plus de 7 200 entreprises dans 123 pays. Le nombre de répondants français étant inférieur à 100, les chiffres France n’ont pu faire l’objet d’une publication spécifique dans l’étude globale. Pour toute demande, merci de contacter le service presse.


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